Céline Clerc-Vonlanthen, première femme aux commandes d’une compagnie de pompiers dans le canton
Première femme aux commandes d’une compagnie de pompiers dans le canton
Depuis le 1er janvier, Céline Clerc-Vonlanthen est la commandante de la compagnie de pompiers de Sarine-Ouest. Elle a pris ses fonctions en même temps que les nouveaux commandants des compagnies de Moncor et de Sarine Nord, Yves Sulger et Xavier Collaud.
Chez les Vonlanthen, être pompier est une tradition familiale. Le père de Céline Clerc-Vonlanthen a été commandant des pompiers de Autigny-Chénens. Son frère et sa sœur ont aussi été pompiers. Mais c’est elle qui a vraiment croché et qui est devenue commandante, au 1er janvier, des pompiers de Sarine-Ouest, l’une des 8 compagnies qui constituent le Bataillon de la Sarine, rattaché au Réseau santé de la Sarine depuis le 1er janvier 2023.
Habitante de Autigny et âgée de 36 ans, Céline Clerc-Vonlanthen est entrée chez les pompiers de l’ACC (Cottens-Autigny-Chénens) en 2009, à l’âge de 22 ans. Elle a ensuite gravi tous les échelons en devenant lieutenant, en 2016 et, après avoir réussi la procédure de sélection requise, instructrice fédérale, en 2018.
Comme les 47 pompiers de la compagnie – 45 hommes et deux femmes, dont elle – Céline Clerc-Vonlanthen est une milicienne, elle exerce la profession de dessinatrice en chauffage à Bulle. Elle mise sur l’esprit de corps : « Comme commandante, je m’occupe de la vie du service et j’ai la vue d’ensemble de la compagnie. Nous avons complètement renouvelé l’état-major à mon entrée en fonction et j’ai vraiment une super équipe avec moi. Je l’ai dit quand j’ai postulé : je ne veux pas tout faire toute seule, mais travailler avec des gens compétents et leur faire confiance. Je suis bien entourée et c’est essentiel. Dans mes fonctions, je suis aussi responsable de l’instruction dans la compagnie et je fais le lien entre le bataillon. »
Cet aspect lui plaît particulièrement, car elle est convaincue que la nouvelle structure mise en place dans le canton avec l’entrée en vigueur de la loi sur la défense incendie et sur les secours (LDIS) n’a que des avantages pour les compagnies : « Nous avons beaucoup plus d’appui que par le passé. On peut obtenir de l’aide quand on en a besoin, on se rencontre, on travaille ensemble et on apprend les uns des autres. On partage aussi les meilleures pratiques et on travaille de la même manière, ce qui favorise largement les collaborations. »
Depuis qu’elle a pris le commandement de la compagnie, les pompiers de Sarine-Ouest ont eu deux interventions à effectuer, un feu et une fuite d’hydrocarbure – « et c’est très bien comme ça. Moins il y a de sinistres, mieux nous nous portons », sourit-elle. Fidèle à ses principes, elle fait confiance à son équipe et n’est pas de toutes les interventions. Elle note également que l’approche consiste désormais à envoyer le bon nombre de personnes sur place. « Auparavant, lors de certains sinistres, tous les pompiers se déplaçaient, mais ce n’était pas nécessaire. On essaie de limiter le nombre de personnes sur les interventions. Aujourd’hui, il y a des groupes d’alarme, d’environ 15 personnes, avec les spécialisations nécessaires. Les pompiers reçoivent une alarme sur leur téléphone portable et indiquent s’ils peuvent venir ou non. Les premiers arrivés partent en mission. Les autres restent en attente au local, environ 20 minutes, au cas où on a besoin de plus de monde. »
La compagnie bénéficie aussi de l’appui de centres régionaux de Fribourg et Romont, qui dispose de spécialistes appelés à intervenir dans certains cas définis. Elle intervient également en appui dans la région de Glâne-Nord et du Gibloux.
article rédigé par Charly Veuthey